Le « financement le plus important pour la croissance des entreprises en technologie a été réalisé par le financement à risque classique », explique André Perey, associé d'Osler, à Lexpert. André a participé à une table ronde de questions-réponses pour une édition spéciale de Lexpert qui portait sur la façon dont le secteur technologique s'est comporté pendant la pandémie COVID-19. La discussion a évolué à partir de la manière dont les entreprises en technologie financent aujourd'hui leur croissance pour arriver aux conséquences de la COVID-19 pour le marché en technologie, aujourd'hui et à l'avenir. André, un associé du groupe des Sociétés émergentes et à forte croissance d'Osler, explique ce qui alimente la croissance dans le secteur technologique.
« Nous avons eu une activité incroyable dans le domaine du financement en placement : le financement par capital de risque et par emprunt », explique André à Lexpert. « Le financement par emprunt est vraiment apparu au cours des dernières années comme un moyen supplémentaire pour les entreprises de gérer leur croissance. Toutes les banques canadiennes sont très actives dans le domaine des technologies, là où elles ne l'étaient pas auparavant. Il y avait autrefois quelques entreprises ; aujourd'hui, beaucoup essaient de prêter dans ce domaine. »
« De loin le plus grand montant du financement de la croissance des entreprises en technologie provient du financement par capital de risque classique. [Dans les transactions sur lesquelles Osler a travaillé], nous sommes passés d'environ 900 millions de dollars à 3,7 milliards de dollars sur une période de deux ans [2018-2019], ce qui indique que ces entreprises collectent des fonds à des valeurs plus élevées. »
André a également fait part de ses réflexions sur le thème des introductions en bourse dans le secteur des technologies.
« Nous avons, depuis plusieurs années, un écosystème très sain pour différents types de financement : dette et placement dans l'espace technologique », explique André à Lexpert. « Les introductions en bourse dans le secteur des technologies ont connu une période de calme soutenu, et la principale raison en est la disponibilité d'autres capitaux privés. Et ils doivent avoir une histoire significative à raconter aux marchés des capitaux pour pouvoir être introduits en bourse. »
« Actuellement, entre l'introduction en bourse et la poursuite de la collecte de fonds privés, il y a, au départ, les coûts évidents de l'introduction en bourse et ensuite les coûts permanents reliés au statut d’émetteur assujetti. Il y a un coût financier et humain qui nécessite un personnel spécifique et des changements dans l'approche des relations publiques, de la divulgation juridique et de la gouvernance. Ce sont des coûts réels et plus onéreux que ceux pour un émetteur fermé. »
Interrogé sur ce que la COVID-19 signifiera pour le marché en technologie à l’avenir, André déclare que « cette crise va accroître la probabilité de voir de moins en moins d'entreprises en technologie s'introduire en bourse au Canada, du moins à court terme ».
Vous pouvez lire l'intégralité de la discussion sous forme de questions-réponses, « Financing tech growth » (en anglais seulement), dans Lexpert Special Edition: Technology 2020, le 12 mai 2020.