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Conseiller spécial, Ottawa
Le conseiller spécial d’Osler Stephen Poloz affirme que la politique budgétaire devrait être le « principal outil » pour aider l’économie canadienne à se remettre des effets de la pandémie de COVID-19, car la politique monétaire « a donné l’essentiel de ce qu’elle pouvait offrir ». Stephen Poloz, ancien gouverneur de la Banque du Canada, a fait part de ses observations lors d’une entrevue avec l’animatrice Amanda Lang dans le cadre de la conférence virtuelle sur les revenus fixes canadiens de Bloomberg, entrevue qui était le sujet de l’article de Shelly Hagan dans le Financial Post.
Regardez l’entrevue complète de Bloomberg, « Former Bank of Canada Governor Poloz on Stimulus, Easing. »(disponible en anglais seulement)
Stephen indique que l’une des premières choses qu’il a apprises dans le cadre de la réponse à la pandémie a été que « les banques centrales peuvent faire beaucoup pour éviter les crises financières. La plupart des banques centrales ont agi très rapidement et avec force », et ce, bien plus vite que lors de la crise financière de 2008. « La deuxième chose, parce que nous avons entamé toutes ces actions alors que les taux d’intérêt étaient très près de leur niveau le plus bas, c’est que nous savions depuis le début qu’une politique budgétaire allait être nécessaire ; le problème c’est que nous y réfléchissons d’une manière technique, et lorsqu’il s’agit de la mise en pratique, la politique est vraiment importante. La politique budgétaire n’a jamais été conçue pour la rapidité… je pense donc qu’il conviendrait de concevoir des outils fiscaux automatiques plus efficaces et plus puissants, afin qu’ils puissent fonctionner sans débat. »
« Toutefois l’essentiel à retenir est qu’une bonne politique budgétaire peut permettre d’éviter de devoir faire appel à des taux d’intérêt négatifs, ce qui, à mon avis, est une bonne chose pour tout le monde. »
Comme souligné dans l’article, Stephen indique également qu’à mesure que l’économie reviendra à la normale, les liquidités réalimenteront le système et les bilans des banques centrales « diminueront automatiquement ».
La principale question est « la viabilité de la dette fondamentale qui est absorbée par les gouvernements », indique Stephen. « Et c’est bien sûr quelque chose que nous devons mieux comprendre. Nous pourrions être bien au-dessus de 100 % du PIB d’ici la fin de l’année prochaine, selon [un rapport du Fonds Monétaire International qui estime que la dette brute des administrations publiques du Canada atteindra 115 % du PIB], pour les principales économies. Ce sont des chiffres importants et nous n’avons tout simplement pas d’expérience dans ce domaine. Par conséquent, à condition que les taux d’intérêt restent bas, et il semble que ce sera probablement le cas, il s’agit davantage d’un problème de service de la dette, tout comme pour un ménage. »
« Donc, en fin de compte, je crois que les critères de viabilité peuvent être satisfaits à condition que l’argent du gouvernement soit utilisé à des fins productives. »
Il affirme également que « concrètement, les taux d’intérêt resteront probablement bas pendant une génération ».
Pour obtenir davantage de renseignements concernant le point de vue de Stephen, lisez l’article de Shelly Hagan « Bank of Canada is close to its policy limits, Poloz says, » (en anglais) dans le Financial Post. Lors d’un événement client d’Osler, Stephen a également fait part de ses réflexions sur l’économie, l’inflation et le COVID-19 (disponible en anglais seulement).
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