Le fait que la date d’élection fédérale canadienne tombe le 21 octobre, le jour d’une grande fête juive, est « préoccupant », déclare Colin Feasby, associé directeur du bureau de Calgary d’Osler, au National Post. Dans son article, l’auteur Adrian Humphreys indique que les Juifs orthodoxes doivent s’abstenir d’écrire, de voyager ou d’utiliser le téléphone à la fête Shemini Atzeret, ce qui les empêcherait de voter le jour de l’élection. Des groupes de défense demandent à ce que la date d’élection soit modifiée en conséquence. La juge Ann Marie McDonald prendra sa décision en délibéré, mais elle a dit qu’elle rendrait son jugement « le plus tôt possible », selon le National Post. Colin, qui représente B’nai Brith Canada, un groupe de défense juif qui a obtenu le statut d’intervenant dans l’affaire présentée par Chani Aryeh-Bain et Ira Walfish — qui demandent à la Cour fédérale du Canada d’ordonner au directeur général des élections, qui est le chef d’Élection Canada, de repousser la date d’élection d’une semaine — affirme qu’il s’agit d’un cas de droits démocratiques.
« L’enjeu est très important, affirme Colin, un associé du groupe de pratique du litige d’Osler, au National Post. Au fond, ce cas sert à évaluer la place qu’occupe chacun dans la société canadienne. Tenir des élections fédérales une journée où une minorité religieuse ne peut pas voter en raison de ses croyances envoie un message à cette communauté : elle ne compte pas.
Ce qui est encore plus perturbant dans le contexte de l’oppression historique des Juifs, c’est qu’un message est envoyé à la société canadienne en général : cette minorité et ses croyances ne comptent pas et ses droits démocratiques ne valent pas la peine d’être protégés. »
Pour de plus amples renseignements, veuillez lire l’article « Court hears challenge over conflict of fall federal election date and Jewish high holiday » (en anglais seulement) publié par Adrian Humphreys le 17 juillet 2019 dans le National Post.