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Conseiller spécial, Ottawa
Les fonds de pension canadiens, qui comptent parmi les plus grands investisseurs institutionnels et qui ont investi des milliards de dollars dans les aéroports du monde entier, pourraient déployer ce capital au pays, déclare Stephen Poloz, conseiller spécial d’Osler et ancien gouverneur de la Banque du Canada. Au printemps dernier, Stephen a été nommé par le gouvernement fédéral au poste de président d’un nouveau groupe de travail chargé de repérer, pour les fonds de pension canadiens, des occasions d’investissement aptes à stimuler la croissance économique au pays.
Selon les règles actuelles, les investissements privés dans les aéroports canadiens sont interdits depuis les années 1990, lorsque le gouvernement s’est retiré de la propriété des aéroports. Depuis lors, 21 des aéroports du pays fonctionnent comme des sociétés à but non lucratif et sans capital-actions dans le cadre du Réseau national des aéroports, duquel le gouvernement fédéral perçoit un loyer.
« Je pense qu’il y a une piste à suivre » pour ce type d’investissement, dit Stephen. Pour commencer, les fonds de pension pourraient investir dans des actifs « adjacents », tels que des garages, des services de fret ou d’autres projets situés sur les terrains de l’aéroport qui ne sont pas directement liés à ses activités principales, puis, une fois effectués les changements législatifs et réglementaires requis, ils pourraient investir directement dans les aéroports.
« Il pourrait s’agir d’un nouveau projet sur un terrain vacant », suggère-t-il. « Tout ce dont ils auraient besoin alors, c’est d’un accord sur la part que le gouvernement retiendrait sous forme de loyer et celle qui resterait entre les mains des porteurs d’actions de l’entité ad hoc. »
Stephen fait remarquer que les principaux fonds de pension canadiens sont désireux de réaliser ce type d’investissement, comme il l’a appris en s’entretenant avec eux après sa nomination. Ces investissements pourraient prendre la forme de participations minoritaires, comme certains d’entre eux l’ont fait à l’étranger. En 2020, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, par exemple, a déclaré qu’il était le plus grand investisseur privé dans les aéroports européens.
« Si le fonds de pension pouvait détenir 40 ou 49 pour cent d’un aéroport, cela lui conviendrait parfaitement », déclare-t-il. « Mais ils voudraient s’asseoir à la table, et nous le voudrions aussi parce qu’ils possèdent d’autres aéroports et qu’ils ont une expertise à offrir. »
Vous pouvez lire l’intégralité de l’article, intitulé « Poloz: Path emerges for pensions to invest in Canadian airports », sur le site Web du Financial Post.
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