OSLER BÉNÉVOLAT

Contribuer à offrir un avenir meilleur aux jeunes mères et à leurs enfants à Toronto.

26 Jan 2023 6 MIN DE LECTURE

La cause du pro bono

L’Abiona Centre de Toronto fournit chaque année des services de logement, d’éducation et de santé mentale à plus de 2 500 jeunes femmes enceintes et mères vulnérables et à leurs enfants. Il offre des programmes de santé mentale à la petite enfance qui garantissent aux femmes et à leurs enfants l’accès aux ressources dont ils ont besoin pour s’en sortir et finalement s’épanouir dans leur communauté.

L’Abiona Centre est le résultat de la fusion, en juillet 2021, de deux organismes, soit le Massey Centre for Women et la Humewood House, qui souhaitaient offrir des services améliorés aux femmes et aux enfants dans le besoin à travers Toronto.

« Nous sommes un havre de paix, un refuge pour ces mères », précise Ekua Asabea Blair, présidente et directrice générale de l’Abiona Centre, qui a été directrice générale du Massey Centre pendant 14 ans avant la fusion des deux organismes de bienfaisance.

En 2020, le Massey Centre a été pressenti par la Humewood House, organisme qui offrait des programmes et des services de logement similaires aux jeunes mères de Toronto. Le conseil d’administration du Massey Centre a décidé d’examiner la possibilité de fusionner avec la Humewood House et de créer un organisme plus vigoureux qui répondrait mieux aux besoins de sa clientèle vulnérable.

« Cela avait du sens de fusionner les deux organismes, car cela permettait de les renforcer », explique M. Ekua. « Mais, pour réaliser les gains d’efficacité recherchés, nous devions nous assurer d’intégrer les deux organismes, ce qui n’est pas une mince affaire. Fusionner deux entités coûte aussi beaucoup d’argent. Nous devions trouver les bons juristes pour nous aider à faire tout ça. »

La connexion pro bono d’Osler

Réalisant qu’il avait besoin d’aide pour réaliser son projet de fusion avec Humewood, le Massey Centre a pressenti plusieurs cabinets d’avocats. Mary Paterson, associée du groupe Litige d’Osler, a entendu parler de la demande de Pro Bono Ontario et a présenté l’idée au comité d’aide juridique du cabinet, qui a accepté le projet. Mary a ensuite fait appel à Rosalind Hunter, associée du groupe Droit des sociétés du cabinet, pour travailler sur le dossier.

« Mary a vu dans l’opportunité offerte par le Massey Centre un moyen de faire un travail bénévole significatif dans le domaine du droit des sociétés », explique Rosalind. « Nous avons accepté le mandat dans le but d’aider les deux organismes à choisir la meilleure structure possible pour leur fusion, de les guider dans cette démarche et de la mettre en œuvre. Le Massey Centre a choisi la structure, c.-à-d. une fusion par création d’une entité nouvelle, et nous l’avons aidé avec le dépôt des documents et le processus d’approbation. »

La fusion a pris effet le 1er juillet 2021. Osler a ensuite continué d’aider la nouvelle entité avec le changement de nom.  Le nouveau nom, Abiona Centre, est devenu officiel le 10 janvier 2023.

« Nous avons dû nous enregistrer en tant qu’organisme de bienfaisance sous la dénomination d’Abiona Centre et créer une toute nouvelle entité », explique Ekua. « Cela voulait également dire d’unir le conseil central du Massey Centre et le conseil d’administration de la Humewood House. »

Amelia Miao, associée du groupe Droit des sociétés d’Osler, et Connie Fullerton, commis aux transactions d’Osler à l’œuvre – Services transactionnels, ont travaillé avec Rosalind sur ce projet. L’équipe a également reçu l’aide des associés Matthew Ritchie et Alexei Kovalev du groupe Immobilier, qui ont géré les hypothèques pour les organismes de bienfaisance, et de Melanie Simon, associée du groupe Emploi et travail. Au cours du mandat d’une durée de six mois, l’équipe a consacré plus de 200 heures de travail au Massey Centre.

« Si nous avions dû payer pour toutes les heures que Rosalind a consacrées, cela aurait dépassé notre budget », indique Ekua, qui ajoute qu’Osler offrait le soutien le plus complet. « Nous essayions d’apporter des changements systémiques à notre organisme pour qu’il soit durable, et c’est alors qu’Osler a accepté d’ouvrir ses portes pour nous offrir gratuitement quelque chose d’aussi précieux. Cela changeait tout pour nous. Je n’aurais jamais cru que cela était possible. C’était une offre à laquelle nous ne pouvions pas résister. »

En se regroupant en une seule entité, le Massey Centre et la Humewood House ont pu élargir leur offre de services, notamment en matière de logement.

« Beaucoup de femmes qui viennent nous voir le font parce qu’elles n’ont nulle part où se loger. Elles n’ont pas de soutien familial et se sentent isolées. Elles sont pauvres et n’ont pas d’argent », explique Ekua. « Elles assument aussi le rôle le plus difficile que n’importe lequel d’entre nous puisse jouer. »

L’Abiona Centre dispose désormais d’un plus grand nombre de places d’hébergement à offrir à ses clientes. Le Massey Centre comptait 27 unités de logement, mais lorsqu’il a fusionné avec Humewood, il a créé 62 unités de logement et 870 places de garde d’enfants. Le centre a également élargi ses services de santé mentale à la petite enfance et ses programmes éducatifs, notamment un partenariat avec le conseil scolaire de district de Toronto, qui fournit des enseignants pour aider les jeunes parmi la clientèle à terminer leurs études secondaires. Au lieu d’avoir deux classes, il y a maintenant quatre classes disponibles dans l’est et l’ouest de la ville.

L’Abiona Centre offre également des services de soutien aux clientes qui risquent l’éviction ainsi que des services intensifs de parentage et de coordination des cas dans le cadre de nouveaux programmes à l’intention des jeunes mères et de leur domicile. De nombreuses jeunes mères ont besoin de plus de services dans les communautés où elles vivent.

« Ce fut une expérience extraordinaire. Rosalind et son équipe étaient tout simplement excellentes. Je n’aurais pas pu demander une meilleure équipe de soutien », laisse tomber Ekua. « Nous sommes un regroupement de femmes et c’était formidable d’avoir à nos côtés ces femmes si compréhensives et si accueillantes. Ce fut une expérience extraordinaire. »

Réflexions des bénévoles

Pour Rosalind et le reste de l’équipe d’Osler, travailler auprès de ces organismes à but non lucratif fut l’occasion d’explorer un domaine du droit qui ne fait habituellement pas partie de leur travail de juristes au quotidien.

« Ce que j’ai apprécié, c’était de pouvoir aider des organismes comme ceux-ci, qui font quelque chose de très important dans notre communauté et qui ont besoin de soutien pour atteindre leurs objectifs », note Rosalind. « Il est très gratifiant pour nous de pouvoir intervenir et de les aider à continuer à fournir ces services. Mon travail au quotidien consiste à aider de grandes sociétés et on ne voit pas nécessairement l’incidence de son travail sur les gens ou la communauté. »


Rosalind Hunter

Associée, Droit des sociétés, Toronto