L’exposition d’Osler intitulée Get Smart: Legal Innovation and Technology illustre de quelle manière les technologies bouleversent le secteur juridique

Shawn Irving, Natalie Munroe

Le 7 mars 2017

 

Les technologies bouleversent rapidement le secteur juridique et transforment la façon dont les cabinets d’avocats livrent leurs services juridiques. Des outils bureautiques à l’intelligence artificielle (IA), ces technologies innovatrices sont utilisées par les juriprofessionnels afin d’offrir une valeur accrue aux clients tout en réduisant les frais juridiques.

Dans le cadre de son engagement annuel d’intégrer l’innovation et la technologie à notre pratique, Osler a été l’hôte de l’exposition Get Smart: Legal Innovation and Technology, qui s’est tenue le 27 février dernier. L’exposition visait à démystifier ces nouvelles technologies qui imprègnent notre milieu. Point culminant du deuxième Mois de l’innovation chez Osler axé sur les initiatives en matière d’innovation au sein du cabinet, l’exposition d’une demi-journée a été conçue afin de démontrer comment ces nouvelles technologies, dont quelques-unes sont déjà utilisées par Osler, simplifient les services juridiques traditionnels sans pour autant les remplacer, tout en accroissant l’efficacité et en réduisant les coûts pour les clients.

Bien qu’il puisse parfois sembler difficile d’assimiler la multitude de nouvelles technologies juridiques, Mara Nickerson, chef de la gestion des connaissances chez Osler, qui a orchestré l’exposition et le Mois de l’innovation, souligne que l’appropriation de ces outils se fait rapidement dans le milieu juridique et que cette technologie est essentielle pour satisfaire les besoins des clients de la manière la plus rentable qui soit. Mara Nickerson croit qu’Osler est « à la fine pointe » en ce qui a trait à l’utilisation des technologies visant à soutenir ses services juridiques, du moins au Canada, et qu’il est important de choisir les technologies qui contribueront à accroître l’efficacité du cabinet.  

 « Nous regardons du côté des technologies qui peuvent nous aider à régler les problèmes de nos clients et à travailler plus efficacement », ajoute-t-elle. « Le fait qu’un outil soit doté d’une intelligence artificielle ne constitue pas un élément clé à nos yeux. Choisir un produit qui peut régler le problème que nous tentons de résoudre, voilà ce qui prime. »

L’un des principaux objectifs de l’exposition consistait à offrir aux clients et aux partenaires d’Osler l’occasion de découvrir quelques-unes des technologies juridiques et de comprendre comment ces systèmes peuvent aider à régler leurs problèmes ou à accroître notre efficacité. Shawn Irving, associé en litige et chef d’Osler à l'œuvre — Rendement et Innovation, affirme que l’exposition a permis de renforcer l’engagement d’Osler à l’égard de l’innovation qui est en fait intrinsèque au cabinet ».

« Le fait que la direction du cabinet encourage l’innovation juridique perçue à ses yeux non pas comme une menace, mais comme une occasion de nous différencier de nos compétiteurs et de renforcer nos relations avec nos clients est particulièrement encourageant. »

Osler croit que l’exposition interactive organisée à l’intention de ses clients et de ses avocats constitue un concept novateur au sein du milieu juridique. Vingt et une technologies ont été mises à l’honneur dans le cadre de l’exposition. De plus, les participants ont pu assister au séminaire Leveraging the Latest Technologies for Transactions and eDiscover présenté par les équipes Osler à l'œuvre — Services transactionnels et Osler à l'œuvre — Gestion de la preuve, ainsi qu’à celui intitulé The State of Artificial Intelligence in Law présenté par des experts en matière d’intelligence artificielle.

Osler à l’œuvre : centre d’innovation d’Osler

Le séminaire présenté par l’équipe d’Osler à l’œuvre a donné aux clients un aperçu du fonctionnement des plateformes internes Osler à l’œuvre du cabinet, qui utilisent la technologie pour livrer un ensemble simplifié de services de vérification diligente et de services liés aux clôtures. Les équipes d’Osler à l’œuvre — Services transactionnels et d’Osler à l’œuvre — Gestion de la preuve ont utilisé des outils automatisés d’examen de documents et d’apprentissage automatique dans le cadre de leur pratique. Voici quelques exemples éloquents illustrant comment Osler a su résoudre les problèmes de ses clients au moyen de la technologie. Sarah Millar, associée et chef d’Osler à l’œuvre  — Gestion de la preuve (un service qui simplifie les exigences liées à l’examen de la preuve et des documents), et Natalie Munroe, chef d’Osler à l’œuvre — Services transactionnels (un service qui simplifie les mandats liés aux opérations, notamment la vérification diligente, l’analyse des contrats et les clôtures), a expliqué durant le séminaire l’importance de bien comprendre l’application de ces outils pour simplifier le travail et réduire les frais juridiques. Elles ont également indiqué que l’utilisation de ces technologies ne visait aucunement à s’approprier le travail des juriprofessionnels, mais à le compléter.

Relativity, plateforme d’examen des documents, est l’un des outils largement utilisés par Osler à l’œuvre — Gestion de la preuve, qui a d’ailleurs été présenté dans le cadre de l’exposition. Sarah Millar précise que Relativity automatise le processus de gestion de la preuve et peut contribuer à réduire les honoraires.

« Relativity est un outil très perfectionné qui nous permet de rendre le processus de gestion de la preuve plus efficace, plus rapide et moins coûteux, et il a véritablement révolutionné la gestion de la preuve », a souligné Sarah Millar lors du séminaire.

Au nombre des outils utilisés par Osler à l’œuvre — Services transactionnels pour accroître l’efficacité  — cet outil était également à l’honneur à l’exposition  — figurent  Docusign, un outil de signature électronique, Contract Express, une plateforme d’automatisation de documents, et  KIRA Systems, un logiciel d’apprentissage automatique qui simplifie le processus de vérification diligente. Natalie Munroe explique que KIRA est un système de soutien crucial, mais elle prévient que l’intervention humaine contribue au meilleur fonctionnement de ce type de technologies.

« KIRA est un outil certes fantastique,  mais il nécessite encore qu’une personne examine et confirme les extractions », a souligné  Natalie Munroe. « … l’une des limites que comportent toutes ces technologies est l’incapacité de faire preuve de jugement. Par conséquent, elles ne peuvent pas comprendre l’opération et extraire l’information pertinente. Par contre, nous pouvons le faire et nous le faisons ».

Selon Shawn Irving, Osler a institutionnalisé la gestion des projets juridiques au moyen des plateformes d’Osler à l’œuvre qui, précise-t-il, servent de plaques tournantes innovatrices au sein du cabinet.

« L’innovation est importante dans tout secteur d’activités, mais c’est d’autant plus vrai dans le secteur des services à la clientèle », ajoute Shawn Irving. « Nos clients nous demandent à juste titre de repenser nos processus juridiques afin de déterminer comment nous pourrions mieux répondre à leurs besoins. Les technologies juridiques utilisées par Osler à l’œuvre, notamment dans les domaines de l’examen et de l’assemblage des documents, de l’analyse de contrats et de l’intelligence artificielle, nous aideront à atteindre cet objectif. »

L’intelligence artificielle et le droit

Ken Block de Ravn Systems (un outil d’intelligence artificielle de gestion des connaissances et de recherche), Ryan McClead de Neota Logic (un outil d’analyse à base d’arbres décisionnels qui utilise l’intelligence artificielle) et Noah Waisberg de KIRA systems, tous experts en matière d’intelligence artificielle, ont donné la deuxième partie du séminaire.

Le groupe d’experts a expliqué que s’il existe encore certaines appréhensions au sein du milieu juridique au sujet de l’application de technologies d’apprentissage automatique, il n’en demeure pas moins que l’intelligence artificielle est sur le point de prendre de l’expansion. Prenant la parole devant les participants, les experts ont  défait ces perceptions au sujet de l’intelligence artificielle en la présentant comme une « intelligence amplifiée », qui est, selon Ken Block,  plus efficace en tant qu’outil complémentaire au travail effectué par les juriprofessionnels.

Ryan McClead a défini l’intelligence artificielle comme « de multiples choses qui règlent des problèmes très particuliers, des problèmes bien circonscrits ». Il a précisé que les « gens qui utilisent l’intelligence artificielle sont mieux en mesure que ceux qui n’y recourent pas ou que l’intelligence artificielle elle-même à rendre le produit final plus cohérent et précis.

Noah Waisberg a expliqué comment l’intelligence artificielle, combinée aux processus et aux personnes appropriées, « peut permettre à un cabinet d’offrir une valeur accrue aux clients ».

« …Je pense que c’est l’une des choses que l’intelligence artificielle offre », ajoute Noah Waisberg. « De grandes sociétés ont de très nombreux besoins en matière de services juridiques qui ne sont pas comblés et qui pourraient l’être si nous étions en mesure de leur fournir une solution incontournable. »

L’exposition, une expérience profitable pour les clients

Clients et fournisseurs ont été emballés par l’exposition. Quatre-vingt-quinze clients et avocats d’Osler ont assisté à l’événement en direct, et 40 autres clients ont pu y participer par le truchement de webinaires. Les clients étaient enthousiastes à l’idée d’en apprendre davantage au sujet des produits et de leur utilisation.  

« Il est réjouissant de voir un cabinet d’avocats s’intéresser si sérieusement à ce sujet et d’aller de l’avant sur ce plan. Cette exposition contribue véritablement à notre compréhension des fonctionnalités et du caractère pratique de ces technologies. »

Un client a vanté l’événement qu’il considère comme une occasion d’apprendre et de découvrir la direction que prendra le secteur juridique.

Autre commentaire d’un client : « Un événement très complet étant donné qu’Osler a fait le tour de nombreuses technologies juridiques actuellement accessibles et nous a offert la possibilité de discuter avec les fournisseurs et de bien comprendre ces technologies dans un environnement éloigné de celui auquel nous sommes habitués en présence de fournisseurs jamais à court d’arguments de vente. »

Patrick Fuller de Neota Logic, participant à l’exposition, a affirmé qu’il n’avait jamais vu un tel niveau d’engagement de la part des clients et que le secteur juridique devrait en prendre note.

« J’ai eu le plaisir de participer à la première exposition sur les technologies émergentes organisée par un cabinet d’avocats à l’intention des clients. L’exposition illustre à quel point les technologies peuvent accroître l’efficacité sur le plan de la prestation des services juridiques », a mentionné Patrick Fuller. « Plus impressionnants encore ont été le niveau d’engagement et le niveau d’intérêt des clients d’Osler, qui devraient guider les cabinets d’avocats dans l’élaboration de nouvelles façons de favoriser la collaboration et les partenariats avec leurs principaux clients. »