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Conseil aux fondateurs : gérer prudemment les flux de trésorerie et trouver des stratégies permettant de réaliser des gains d’efficacité

Le 29 mars 2023

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BKR Capital co founders

Lise Birikundavyi est cofondatrice et associée directrice de BKR Capital. Aux côtés d’Isaac Olowolafe, associé général, elle dirige le premier fonds de capital de risque institutionnel consacré aux entreprises de la communauté noire au Canada. Osler s’est entretenu avec Lise pour connaître son point de vue sur l’état actuel du marché pour les investisseurs et les créateurs d’entreprise, ainsi que sur le type de sociétés avec lesquelles BKR désire travailler au cours de l’année à venir.

Q : Quelles seront les priorités de BKR en 2023? Où voyez-vous des évolutions positives?

Lise Birikundavyi: Compte tenu du paysage économique actuel, nous misons plus que jamais sur l’appui à notre portefeuille afin que nos sociétés soient bien placées pour faire face à la conjoncture et en sortir gagnantes. Il s’agit notamment de répondre aux besoins opérationnels, de faciliter des restructurations et d’aider à établir des connexions stratégiques.

Nous continuerons d’investir dans de jeunes entreprises technologiques de classe mondiale dirigées par des Noirs, en nous concentrant sur les secteurs dans lesquels nous sommes en mesure de créer un effet de levier et une valeur considérables grâce à nos réseaux et à nos liens au sein de l’écosystème. Notre portefeuille ayant atteint la moitié de sa taille cible, nous voulons continuer à investir dans des fondateurs qui résolvent des sources d’irritation du marché de masse, en particulier ceux qui capitalisent sur l’évolution démographique et utilisent la technologie pour répondre aux besoins des futurs consommateurs dans des secteurs tels que la technologie financière, la technologie de l’immobilier, la technologie éducative, le travail de demain et bien plus.

Enfin, nous poursuivrons nos efforts pour favoriser un écosystème plus diversifié grâce à notre programme de bourses en capital de risque, qui offre à une cohorte soudée de professionnels noirs une formation de neuf mois sur les notions de base du capital de risque.

Rapport sur les éléments clés d’une opération : financements par capital de risque

353 opérations de financement d’Osler évaluées à plus de 6 milliards de dollars américains, qu’il s’agisse de financements d’amorçage ou de séries A à F. Quelles sont les conditions de l’opération ?

Lire le Rapport sur les éléments clés d’une opération

Q : Cette année, lorsque vous choisirez dans quelles entreprises investir, quelles caractéristiques des fondateurs et du secteur d’activité chercherez-vous?

Lise Birikundavyi : On observe une évolution démographique importante à l’échelle mondiale, marquée par un ralentissement de la croissance de la population, une baisse du taux de fécondité et les changements en découlant dans la structure d’âge de la population, ce qui transforme radicalement la répartition de la population mondiale. Cette transition aura des répercussions de taille sur les modes de consommation futurs et sur les besoins en matière d’infrastructures, d’éducation et d’emploi. Nous sommes à la recherche de fondateurs ambitieux qui réfléchissent déjà à ces questions et qui s’attachent à résoudre les grands problèmes d’aujourd’hui tout en gardant le pouls sur les besoins de demain. Nous pensons que les meilleures sociétés sont créées au cours d’un cycle baissier, par des entrepreneurs forts d’une grande conviction et d’une grande discipline.

Q : Comment décririez-vous votre expérience de travail avec Osler? Comment avez-vous été amenée à travailler avec le cabinet?

Lise Birikundavyi: Osler est à nos côtés depuis les tous débuts : nous avons travaillé avec ce cabinet pour créer notre fonds et nous continuons de le faire pour nos opérations. L’équipe nous assiste dans les vérifications juridiques au préalable, ainsi que dans la conception et la révision de tous les documents juridiques rédigés dans le cadre de nos investissements. Isaac (Isaac Olowolafe est associé général de BKR) et moi-même étions déjà en contact avec Osler dans le cadre de nos activités professionnelles antérieures et connaissions la qualité de ses services. Il est crucial pour nous de nous – en tant que gestionnaire de fonds novice et première société de capital de risque dirigée par des Noirs au Canada – de nous entourer de prestataires de services qui contribuent à renforcer notre crédibilité, qui comprennent notre mission et qui y croient. Pour tous les aspects juridiques de notre activité, ce partenaire, c’est Osler.

Q : Quel conseil donneriez-vous aux fondateurs en ce moment?

Lise Birikundavyi : Les sociétés de capital de risque devenant plus frileuses dans le déploiement des fonds, je conseille aux fondateurs de gérer leur trésorerie avec plus de prudence et d’explorer des stratégies innovantes pour atteindre l’efficacité opérationnelle. Dans une période comme celle que nous vivons, les entreprises doivent se concentrer sur les piliers au cœur d’une activité solide : comprendre les besoins des clients et s’y adapter, ainsi que maintenir une bonne rentabilité des unités. Si la conjoncture du marché est maussade, elle présente néanmoins des occasions de croissance que les entrepreneurs doivent repérer.   

Le financement se poursuivra, mais la barre a été placée plus haut à tous les stades. Il est donc essentiel que les fondateurs gardent suffisamment de marge de manœuvre pour franchir les étapes critiques qui rehausseront leur évaluation avant de procéder à une nouvelle levée de fonds.