Passer au contenu

Intensification marquée des pressions du gouvernement américain en vue de la renégociation de l’ALENA

Le 23 août 2017

Notre précédent bulletin sur le commerce international exposait les objectifs du gouvernement canadien à l’égard de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et ses conséquences sur les entreprises canadiennes. Dans le présent bulletin, nous discuterons de l’intensification marquée des pressions du gouvernement américain en vue de la renégociation de l’ALENA, de la refonte du chapitre 11 (règlement de différends entre un investisseur et un État) et d’une alerte commerciale sur certaines résines de polyéthylène téréphtalate de la Chine, de l’Inde, d’Oman et du Pakistan.

Une récente analyse des données de lobbying, publiée par l’International Trade Daily, 155 ITD (14 août 2017), a révélé une intensification marquée du lobbying des membres du Congrès américain en vue de la renégociation et de la modification de l’ALENA, l’accord sur le commerce et les investissements. Le nombre d’entreprises participant à ce lobbying aux États-Unis s’est multiplié par au moins 30, c’est-à-dire qu’il est passé de 9 au premier trimestre de 2016 à plus de 300 au deuxième trimestre de 2017. L’argent que ces entreprises ont consacré à ce lobbying a augmenté tout aussi rapidement, soit de 18,3 millions de dollars à 128,9 millions de dollars.

Ces chiffres envoient un signal très clair aux entreprises canadiennes et aux autres intervenants qui pourraient être touchés par la renégociation de l’ALENA, qui a officiellement commencé le 16 août 2017 : la complaisance n’a pas sa place. Il ne fait aucun doute que les entreprises américaines incitent activement leur gouvernement à prendre part aux enjeux liés à l’ALENA. Tout intervenant qui ne fait pas de même auprès de son gouvernement pourrait voir ses intérêts ignorés ou compromis à la table des négociations pour un ALENA remanié.