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Une société biotechnologique montréalaise cherche à améliorer les traitements pour les personnes atteintes de troubles métaboliques

Le 29 mars 2023

Inversago Pharma logo

Francois Ravenelle

François Ravenelle et l’équipe d’Inversago Pharma se concentrent sur la recherche afin d’aider de nombreuses personnes au Canada et dans le monde entier qui sont atteintes de troubles métaboliques et qui ont besoin de thérapies pour améliorer leur vie.

La société montréalaise Inversago travaille sur des médicaments pour traiter les complications associées aux troubles métaboliques tels que l’obésité et le diabète. Cette société biotechnologique privée d’essais cliniques est spécialisée dans le développement de nouvelles thérapies axées sur l’inhibition du récepteur cannabinoïde de type 1 (CB1).

« Nous utilisons ce que nous appelons une des données biologiques cliniquement validées, explique François Ravenelle, chef de la direction d’Inversago. Cela signifie que des médicaments de cette catégorie ont déjà été conçus dans ce domaine et montrent un potentiel thérapeutique considérable, mais qu’ils n’ont pas été retenus en raison de leurs effets secondaires. »

Rapport sur les éléments clés d’une opération : financements par capital de risque

353 opérations de financement d’Osler évaluées à plus de 6 milliards de dollars américains, qu’il s’agisse de financements d’amorçage ou de séries A à F. Quelles sont les conditions de l’opération ?

Lire le Rapport sur les éléments clés d’une opération

L’entreprise est en train de revoir cette catégorie de médicaments et d’étudier les mêmes processus biologiques de manière à prévenir les effets secondaires.

« Nous nous appuyons sur un produit dont nous connaissons l’efficacité et qui offre un vaste profil thérapeutique aux personnes obèses, diabétiques ou souffrant de dyslipidémie. En ne ciblant pas le cerveau, nous pensons pouvoir éviter les effets indésirables psychiatriques qui ont posé problème avec les composés précédents », ajoute-t-il.

Le 17 octobre 2022, Inversago Pharma a annoncé la conclusion d’un tour de financement de série C de 95 millions de dollars mené par New Enterprise Associates avec la participation du Growth Opportunities Fund de Forbion, d’Amgen Ventures, du Ventures Fund IV de Forbion, du Fonds de solidarité FTQ, de Genesys Capital, d’AmorChem, du JDRF T1D Fund et d’adMare BioInnovations. Les fonds provenant de ce financement serviront à faire passer le principal programme d’Inversago, INV-202, en étude clinique de phase 2 dans le traitement de la néphropathie diabétique.

L’année à venir : poursuivre les essais

« L’année dernière, à peu près au moment où nous clôturions notre tour de financement de série C, nous avons obtenu des résultats positifs d’un premier essai clinique. Nous avons constaté une efficacité convaincante dans le cadre d’un essai sur l’obésité, explique François. Les sujets atteints du syndrome métabolique ont perdu beaucoup de poids, ce qui est suffisamment intéressant pour que nous poursuivions non seulement l’essai clinique de phase 2 en cours, mais que nous ajoutions également une autre étude. »

Inversago a entamé un essai de phase 2 en novembre 2022, ce qui était l’objectif du tour de financement.

« Maintenant que nous avons observé un profil aussi intéressant dans cet essai préliminaire sur l’obésité, nous nous préparons à lancer un autre essai clinique de phase 2 au cours de l’année », déclare François.

Collaboration avec Osler

Lorsqu’il a fallu faire appel à un conseiller juridique, François a déclaré que c’était la présence d’Osler dans la communauté des entreprises en démarrage et sa réputation concernant son travail auprès des fondateurs et des entrepreneurs qui l’ont incité à travailler avec le groupe des sociétés émergentes et à forte croissance du cabinet à Montréal.

« C’est vraiment Osler qui était là quand nous avons commencé à faire des présentations aux investisseurs. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à collaborer avec Nathalie (Beauregard) et Osler en général. Elle était présente dès le début de mes efforts pour financer l’entreprise, et elle a offert ses conseils et répondu à nos questions jusqu’à ce que nous disposions d’une liste de conditions pour obtenir du financement. Il s’agit pour Osler d’être présent lorsque de nouvelles entreprises tentent d’obtenir du financement et de fonder des sociétés », explique-t-il.

Il a également été attiré par le fait qu’Osler a de l’expérience auprès des investisseurs locaux et à l’étranger.

« Au Canada et à Montréal, l’écosystème est petit. Ce qui fait la force d’Osler, c’est que le cabinet voit beaucoup de ces transactions et connaît la plupart des investisseurs européens et américains avec lesquels nous travaillons, sans oublier les investisseurs locaux. Avant tout, Nathalie et Osler comprennent la philosophie de la plupart des bailleurs de fonds qui investissent ici. Cela leur donne un avantage », explique-t-il.

Inversago a également constaté que les cabinets d’avocats de Montréal n’avaient pas tous l’expérience d’Osler en matière d’exposition au marché américain.

« Lorsque j’ai pris contact avec Nathalie au début du processus, j’ai constaté que l’exposition au marché américain n’était pas réservée au groupe du droit des valeurs mobilières du cabinet. Nathalie, qui se concentre davantage sur les sociétés émergentes et en croissance, est très au fait des tendances du marché aux États-Unis et au Canada », explique Jean-Daniel Bélanger, vice-président, avocat général et secrétaire d’Inversago.

Conseils aux autres fondateurs : trouvez des personnes-ressources qui vous écouteront et vous soutiendront

Lorsqu’il s’agit de trouver du soutien sur le marché actuel, François conseille de s’adresser à ceux qui peuvent fournir des conseils et apporter leur propre expérience afin de vous guider dans votre propre parcours.

« Tirez parti des conseils et de l’expérience de votre entourage. Il peut s’agir d’autres fondateurs d’entreprise ou d’amis qui vous aideront à progresser, et il suffit parfois d’un appel de 15 ou 30 minutes », explique-t-il.

Les fondateurs ne doivent pas être découragés par le fait que le financement semble moins accessible qu’il l’a été ces dernières années.

« Je pense qu’il y a encore des capitaux disponibles. L’année dernière a été difficile, mais il reste encore beaucoup de capitaux à déployer, explique-t-il. Il y a eu une période de réparation l’année dernière, marquée par une baisse de la capitalisation boursière des sociétés biotechnologiques publiques. De grands fonds ont été fermés, même au cours des six à douze derniers mois, mais ce qui compte avant tout, c’est que je crois qu’il y a toujours des fonds accessibles pour les bons projets. »