Malgré les pressions croissantes pour améliorer la mixité, la progression des femmes au sein des conseils d’administration et aux postes de direction au Canada demeure terriblement lente

Le 14 septembre 2018

Le quatrième rapport d’Osler, Hoskin & Harcourt S.E.N.C.R.L./s.r.l. sur les pratiques de divulgation en matière de mixité au sein des sociétés inscrites à la cote de la TSX révèle des progrès continus, mais lents, dans l’accroissement de la proportion de femmes siégeant aux conseils d’administration de ces sociétés, et peu de progrès dans l’accroissement de la proportion des femmes aux postes de direction. Les plus grandes sociétés du Canada font le gros du travail, comme en témoignent les résultats relativement solides des sociétés figurant à l’indice S&P/TSX 60 pour tous les aspects des données rassemblées. 

« Dans le suivi et l’analyse des chiffres que nous avons effectués depuis quatre ans, nous voyons peu de progrès réels dans l’ensemble pour les femmes au sein des conseils d’administration des sociétés canadiennes inscrites en bourse et pratiquement aucun progrès pour les femmes aux postes de direction. Mais l’évolution actuelle de la situation juridique, politique et sociale converge sur plusieurs plans, de sorte que la mixité suscitera davantage d’intérêt – ainsi que la diversité reflétant des caractéristiques en sus de la mixité – qui devrait avoir un effet durable dans les tendances des années futures », a affirmé Andrew MacDougall, chef du groupe de pratique du droit de la gouvernance d’entreprise d’Osler.

« Bien que les statistiques les plus visibles sur le nombre de femmes aux postes de commande aient été décevantes cette année, nous avons constaté des tendances positives dans le renouvellement des conseils d’administration, un nombre décroissant des conseils formés exclusivement d’hommes et des taux accrus d’adoption de politiques de diversité des conseils d’administration que nous espérons annonciateurs d’une amélioration plus significative au cours des prochaines années », a indiqué John Valley, associé du groupe de pratique du droit de la gouvernance et coauteur du rapport.

Voici quelques points saillants du rapport d’Osler de cette année :

  • Les femmes occupent 16,4 % de tous les sièges du conseil d’administration de toutes les sociétés qui divulguent le nombre de femmes siégeant à leur conseil d’administration, tandis que pour les sociétés composant l’indice S&P/TSX 60, ce pourcentage augmente à 28,0 % de sièges de conseil d’administration occupés par des femmes.
  • Au total, 53,6 % des sociétés affirment avoir une politique officielle en matière de diversité du conseil d’administration, soit une hausse par rapport à 2017 et un changement important par rapport à 2016 où seulement 34 % de ces sociétés indiquaient avoir une telle politique.
  • Le pourcentage d’entreprises ne comptant aucune femme au sein du conseil d’administration a chuté pour s’établir à 31,3 % en 2018 comparativement à 37,3 % en 2017 et à 46,3 % en 2016.
  • Dans 3,5 % des sociétés, une femme est présidente du conseil d’administration et 3,3 % des sociétés ont une femme comme chef de la direction.
  • De plus, 53,6 % des sociétés composant l’indice S&P/TSX 60 ont adopté un objectif de représentation des femmes au sein du conseil d’administration, tandis que chez les sociétés qui divulguent leurs chiffres en la matière, seules 17,2 % se sont fixé un objectif, bien que cela représente une augmentation par rapport à 12,4 % en 2017.
  • La proportion des sociétés ayant des objectifs pour ce qui est du nombre de femmes aux postes de direction demeure faible, à 5,9 %; encore une fois, les sociétés composant l’indice S&P/TSX 60 présentent des résultats plus solides, avec 21,8 % qui ont de tels objectifs.

Le rapport compilé par le groupe de pratique du droit de la gouvernance d’Osler comportait une étude et une analyse approfondies des renseignements en matière de diversité divulgués par toutes les sociétés inscrites à la cote du TSX tenues de se conformer à l’obligation d’information sur la mixité en vertu de la législation en valeurs mobilières jusqu’au 31 juillet 2018. Le rapport complet peut être téléchargé ici (bientôt disponible en français).