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Choses à savoir

Le système de revenu de retraite du Canada repose sur une combinaison de programmes publics et de régimes de retraite et d’épargne-retraite privés. Les programmes publics mentionnés ci-dessous (Sécurité de la vieillesse, Supplément de revenu garanti et Régime de pensions du Canada ou Régime de rentes du Québec) sont destinés à être complétés par d’autres sources de revenus et de prestations, comme les régimes privés et l’épargne personnelle.

Régimes de retraite universels du gouvernement

  • Le programme de la Sécurité de la vieillesse (SV) procure un revenu de retraite de base (jusqu’à 642,25 $ par mois en 2022) aux résidents canadiens, ainsi qu’une aide supplémentaire pour les aînés à faible revenu (jusqu’à 959,26 $ par mois en 2022) par l’entremise du Supplément de revenu garanti (SRG).
  • À partir de juillet 2022, les personnes âgées de 75 ans et plus recevront une augmentation automatique de 10 % de leur pension de la Sécurité de la vieillesse.
  • Ces programmes sont financés à même l’impôt général des contribuables ; aucune cotisation n’est requise de la part des employeurs ou des employés.
  • Le montant des prestations de la SV et de la SRG repose sur le revenu et peut être réduit lorsque le revenu franchit certains seuils.

Régime de pensions du Canada (RPC) et Régime de rentes du Québec (RRQ)

  • Le RPC (ou le RRQ au Québec) est un régime de retraite public obligatoire qui procure un revenu de retraite supplémentaire aux travailleurs au Canada. À la retraite (qui peut être prise dès 60 ans et jusqu’à 70 ans concernant ce régime), le RPC ou le RRQ remplace au plus 33,3 % des gains jusqu’à concurrence du maximum des gains ouvrant droit à pension (MGAP) pour l’année (64 900 $ en 2022). Le montant de la rente repose sur les gains, le nombre d’années de cotisations et l’âge à la retraite. La prestation maximale en 2022 est de 1 253,59 $ par mois pour une personne ayant pris sa retraite à l’âge de 65 ans.
  • Les employeurs et les employés sont tenus de verser un certain pourcentage de leurs gains au RPC (ou au RRQ s’ils travaillent au Québec) jusqu’à concurrence du MGAP. En 2022, l’employé doit verser une cotisation correspondant à 5,7 % de ses gains (6,15 % au Québec), jusqu’à un maximum de 3 499 $ par année (3 776 $ par an au Québec). L’employeur est tenu de verser un montant équivalent.
  • De nombreux employeurs conçoivent un régime de retraire privé de manière à intégrer les prestations que les employés recevront aux termes du RPC et du RRQ ainsi que les prestations payables aux termes du régime de retraite de l’employeur (c.-à-d. que les cotisations obligatoires et les prestations payables aux termes du régime offert par l’employeur tiennent compte des cotisations et des prestations au titre du RPC et du RRQ).
  • Le RPC et le RRQ sont progressivement bonifiés depuis 2019. Le ratio de remplacement du revenu est passé de 25 % à 33,33 % des gains admissibles, du premier dollar gagné jusqu’à concurrence du MGAP bonifié (qui devrait s’établir à près de 82 700 $ en 2025). La hausse précise des prestations pour un employé sera fonction du montant de ses cotisations au RPC bonifié et du nombre d’années pendant lesquelles il y a cotisé. Un travailleur aura droit à l’augmentation maximale s’il cotise au RPC bonifié pendant 40 ans. On s’attend à ce que le RPC bonifié entraîne une hausse de 50 % de la rente de retraite maximale du RPC une fois le régime arrivé à maturité.
  • Les cotisations versées par l’employeur et par l’employé augmenteront progressivement, sur une période de sept ans de 2019 à 2023, de manière à financer cette bonification. Une deuxième phase qui commencera en 2024 touchera les personnes dont les revenus sont plus élevés.

Choses à faire

  • Les employeurs qui offrent des régimes de retraite et d’épargne-retraite privés doivent étudier les façons de coordonner leurs régimes avec les programmes de revenu de retraite publics de manière à ce que leurs employés obtiennent la rente souhaitée à la retraite.
  • Compte tenu de la récente bonification du RPC/RRQ (et de la hausse des cotisations patronales), les employeurs devraient déterminer s’ils souhaitent contrebalancer l’augmentation de ces coûts liés au personnel en apportant des modifications à leurs régimes de retraite ou à leurs régimes d’avantages sociaux (p. ex., diminuer la cotisation de l’employeur aux régimes privés, réduire ou éliminer certains avantages sociaux, limiter les augmentations salariales, etc.).
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