Dure réalité : les grandes compagnies pétrolières internationales s’éloignent des réserves de sables bitumineux du Canada – Lexpert

Shawn Denstedt, c.r.

7 mars 2017

Un récent article de Lexpert examine pourquoi certaines grandes compagnies pétrolières internationales s’éloignent des réserves de sables bitumineux de l’Alberta, et tente de savoir si elles y seront de retour un jour. Pour rédiger cet article, Sandra Rubin a consulté des experts en droit de l’énergie, notamment Shawn Denstedt c .r., associé en droit de l’énergie chez Osler et coprésident national du cabinet.

« C’est un peu un retour à la réalité » à Calgary, a mentionné Shawn Denstedt, ajoutant que, depuis quelques  années, il y a surchauffe dans le secteur des sables bitumineux. « Au moment le plus fort du boom, si le nom de votre entreprise contenait les mots "sables bitumineux", tout allait bien pour vous sur le marché boursier parce que ce secteur était la saveur du mois. Ce n’est plus le cas. »

Selon l’article, les entreprises de sables bitumineux ont travaillé fort pour développer de nouvelles technologies visant à réduire les coûts d’extraction du bitume, ce qui, alliées à la consolidation et à la contraction entraînant une diminution du coût de la main-d’œuvre, contribuent à accroître la compétitivité du secteur des sables bitumineux. 

Cependant, comme Shawn Denstedt le souligne, toutes les réserves de sables bitumineux ne s’équivalent pas, et, comme il est mentionné dans l’article, certains secteurs situés près des réserves de bonne qualité sont de médiocre qualité, ce qui accroît les coûts d’extraction du bitume.

« L’ombre du boom qui s’étendait sur les sables bitumineux vient tout juste de se dissiper,  et les gens se disent qu’une grande partie de tout cela n’est pas rentable », ajoute Shawn Denstedt. « On aurait pu penser qu’il y aurait de nombreux développements dans les secteurs limitrophes, mais cela ne se produira pas et ne se produira jamais ». Shawn Denstedt mentionne également à Lexpert que, selon lui, le pétrole devrait atteindre le seuil de 120 ou 130 dollars américains le baril afin de rendre rentables ces réserves de qualité médiocre. Cependant, pour les producteurs actuels dont les projets sont de qualité, la baisse des coûts de production signifie que leurs projets peuvent être « très rentables » si le prix du baril se maintient entre 55 et 68 dollars américains, devanant ainsi de nouveau intéressant, précise Shawn Denstedt.

Pour obtenir plus de renseignements, nous vous invitons à lire, dans son intégralité, l’article de Sandra Rubin, intitulé Crude reality: international oil majors step away from Canada’s oil sands reserves, publié dans Lexpert.