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L’économie pourrait ne pas être en mesure d’absorber le choc tarifaire : ancien gouverneur de la Banque du Canada – BNN Bloomberg L’économie pourrait ne pas être en mesure d’absorber le choc tarifaire : ancien gouverneur de la Banque du Canada – BNN Bloomberg

5 février 2025 3 MIN DE LECTURE
Professionnel(s) mentionné(s)
Stephen Poloz O.C.

Conseiller spécial, Ottawa

Le Canada a poussé un soupir de soulagement collectif lorsque les menaces de tarifs douaniers de 25 % du président américain, Donald Trump, ont été reportées de 30 jours. Toutefois, Stephen Poloz, conseiller spécial d’Osler et ancien gouverneur de la Banque du Canada, a déclaré à BNN Bloomberg que les tensions commerciales actuelles décourageaient les entreprises d’investir au Canada, ce qui rendait plus difficile le renforcement d’une économie déjà faible. Si, en fin de compte, les tarifs douaniers en question étaient imposés, le Canada serait mal préparé à les gérer, a affirmé Stephen.

« Nous sommes dans une situation précaire depuis près de deux ans maintenant. Elle a été masquée par des flux d’immigration élevés, qui ont en quelque sorte occulté les données », a-t-il dit.

« Avec la baisse des dépenses des ménages au cours des deux dernières années et le nombre encore important de personnes qui doivent renouveler leur prêt hypothécaire […], les investissements ont été vraiment faibles, et ce depuis longtemps; le logement a été faible, tout a été faible. »

Avec la menace persistante de tarifs douaniers, les entreprises et les investisseurs institutionnels, tant nationaux qu’internationaux, hésitent à engager des capitaux dans des projets au Canada. Il n’y a pas si longtemps, le pays a été confronté à des défis similaires : « En fait, ce qui s’est passé pendant le premier mandat de Trump, c’est que beaucoup d’investissements canadiens ont été canalisés vers le sud. »

Les incitatifs fiscaux introduits par l’administration américaine précédente sont une autre raison pour laquelle les entreprises sont plus désireuses d’investir au sud de la frontière.

« Les gens me disent : “Montrez-moi une entreprise de taille moyenne avec d’excellentes caractéristiques au Canada, et montrez-moi une entreprise présentant les mêmes caractéristiques aux États-Unis. Je vais parier sur celle des États-Unis, simplement en raison de l’environnement dans lequel elle se trouve.” Avons-nous cet environnement favorable aux entreprises auquel nous aspirons? Non. »

Pourtant, il existe des outils et des politiques aptes à favoriser l’investissement au Canada, a-t-il dit, « qui nous procureront les bases de la croissance et de la résilience futures de l’économie ».

« Ce dont je parle, c’est d’encourager l’investissement […]. Si vous donnez un poisson à quelqu’un aujourd’hui parce qu’il est dans une situation difficile, vous devrez lui en donner un autre demain. Mais si vous lui donnez une canne à pêche aujourd’hui, alors sa situation est réglée. »

« Ce que nous devons faire, c’est nous assurer de miser gros sur l’avenir. Et ce ne sont pas les ménages qui le font, ce sont les entreprises. »

Vous pouvez regarder l’entretien de Stephen et lire l’article complet sur le site Web de BNN Bloomberg.

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Stephen Poloz O.C.

Conseiller spécial, Ottawa