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Parallèle de plus en plus fréquent entre les facteurs ESG et la rémunération des cadres supérieurs – Canadian HR Reporter

7 Jan 2022 3 MIN DE LECTURE
Professionnel(s) mentionné(s)
Kelly O’Ferrall

Associée, Droit du travail et de l'emploi, Ottawa

Le fait d’établir un lien entre la rémunération des cadres supérieurs et l’atteinte, par une entreprise, de cibles en ce qui concerne les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est une tendance qui se fait de plus en plus sentir au sein des entreprises canadiennes, ce qui devrait se poursuivre en 2022, selon un article paru récemment dans Canadian HR Reporter. Comme la question de la responsabilité sociale des entreprises prend de l’ampleur auprès des actionnaires, des employés, des clients et des fournisseurs, le fait de rémunérer les cadres supérieurs en fonction de leur rendement en matière de facteurs ESG est devenu l’une des stratégies utilisées pour susciter la progression de ces enjeux.

Sarah Dobson a interrogé Kelly O’Ferrall, avocate-conseil au sein du groupe du droit de l’emploi et du travail d’Osler au sujet de certains défis que posent ces nouvelles ententes. L’un des enjeux importants ayant été soulevés est le manque de normalisation en ce qui a trait à l’évaluation factuelle du rendement lié aux facteurs ESG.

« Pour une organisation, ces facteurs peuvent signifier satisfaction de la clientèle, alors que pour une autre, il pourrait être davantage question de diversité », explique Kelly. « J’espère que si de plus en plus de sociétés commencent à s’intéresser à cet aspect, nous obtiendrons un consensus plus clair quant à la définition des facteurs ESG et ce qu’englobent les enjeux à cet égard ».

Si l’on va plus loin, la collecte de données pour l’évaluation, disons, des initiatives en matière de diversité et d’équité, pourrait entraîner des préoccupations sur le plan des droits de la personne ou du respect de la vie privée. De plus, d’autres objectifs sont encore plus suggestifs et compliqués à quantifier.

« Il est difficile d’établir des ententes de rémunération en fonction de mesures des facteurs ESG, parce qu’il est intrinsèquement laborieux de déterminer si l’employeur atteint ces mesures et dans quelle mesure », selon Kelly. « Vous dépendez totalement de ce que divulguent les employés et les sondages d’employés, ce qui, de toute évidence, exige du temps et des ressources et vient compliquer le processus d’évaluation fiable ».

Autre difficulté : le fait que certaines cibles en matière de facteurs ESG peuvent s’échelonner sur une longue période, car ces objectifs sont souvent intégrés au départ à des programmes incitatifs à court terme.

« Vous faites peut-être un travail incroyable pour promouvoir un environnement de travail où règne la diversité, mais vous risquez de ne pas récolter le fruit de vos efforts avant quatre ans. L’évaluation est donc difficile à faire, en raison de la longévité de certaines mesures ».

Si vous avez un abonnement à Canadian HR Reporter, vous pouvez lire l’article complet intitulé « ESG increasingly linked to executive comp » sur le site Web de Canadian HR Reporter.

Professionnel(s) mentionné(s)
Kelly O’Ferrall

Associée, Droit du travail et de l'emploi, Ottawa