Les avocats spécialisés en litige qui exercent en pratique privée constatent de plus en plus que les clients importants ont tendance à gérer à l’interne les cas de litige peu complexes dans le but d’encadrer leurs coûts. Dans un article paru récemment dans Canadian Lawyer, la rédactrice Jennifer Brown analyse cette tendance, qui transforme la nature des relations entre les avocats des organisations clientes et leurs homologues de l’extérieur, parce que les cabinets sont en quête de nouveaux moyens de conseiller et d’appuyer ces clients. Gillian Scott, associée du groupe Litige chez Osler, se consacre aux relations avec la clientèle et au développement des affaires. Elle expose son point de vue sur les formes que peut prendre ce nouveau travail.
Gillian estime qu’une transformation s’est produite au cours des dix dernières années, observant que les clients et leurs conseillers juridiques externes doivent plus que jamais « avoir un entretien préliminaire pour déterminer ce que veut chaque partie et quel sont les options à envisager et les coûts à prévoir ».
Gillian poursuit en citant des exemples qui montrent que les avocats spécialisés en litige sont appelés à utiliser leur expertise « de manières non traditionnelles », et décrit diverses initiatives prises par le Cabinet pour répondre aux besoins en évolution des clients, dont des entretiens visant à établir comment les avocats à l’interne et de l’extérieur peuvent collaborer dans une affaire de litige. Ainsi, les avocats de l’extérieur peuvent appuyer les avocats à l’interne en utilisant un logiciel de cartographie de processus, et même en proposant des séances de type camp de formation à l’occasion desquelles des avocats spécialisés en litige des clients du Cabinet viennent chez Osler pour parfaire leurs compétences dans des domaines comme le plaidoyer d’une requête ou la conduite d’un contre-examen.
« Certains pourraient nous demander si nous ne sommes pas en train de faire de l’autosabotage. » Gillian explique que si les entreprises empruntent cette voie et veulent gérer à l’interne une partie ou une part plus grande de leurs litiges, Osler veut « être en mesure de les appuyer et de leur prêter main-forte de telle sorte que, lorsque les problèmes auxquels ces clients font face atteignent un niveau de complexité qu’ils ne sont pas aptes à gérer eux-mêmes, ils peuvent compter sur nous pour soutenir leurs initiatives et répondre à leurs besoins. Cela les incitera peut-être à faire appel à nous lorsqu’ils seront aux prises avec des litiges complexes ».
Pour plus de détails, veuillez lire l’article complet de Jennifer Brown, intitulé Responding to changing litigation demands (en anglais seulement), dans le numéro du 30 avril 2018 de Canadian Lawyer.