Auteurs: Michael Grantmyre et Ryan Unruch
Renseignements sur les évaluations et les investissements
Évaluation aux fins de financement, par année
Le graphique qui suit illustre l’orientation des évaluations par la présentation de la proportion de tours haussiers, de tours baissiers et de tours stables pour les financements répertoriés dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération. En 2024, nous avons assisté à une reprise par rapport à 2023, les tours haussiers représentant 73,4 % des financements réalisés (contre 58 % en 2023), et les tours stables ayant été moins fréquents (11,9 % des financements en 2024, soit une baisse de 54 % par rapport à 2023). Par secteur, la plus forte concentration de tours baissiers a eu lieu dans le secteur de la consommation et du commerce de détail (25 % de tous les tours baissiers) et celui des technologies de l’information (25 % de tous les tours baissiers), et la plus forte concentration de tours baissiers a été enregistrée par les entreprises ayant leur siège social en Ontario (50 % de tous les tours baissiers).
De manière générale, la fréquence des tours baissiers parmi les entreprises canadiennes ayant réalisé un financement répertorié dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération a été plus faible que parmi leurs homologues américains. Des études comparables publiées par des cabinets d’avocats américains (Fenwick, Wilson Sonsini, Gunderson Dettmer) et par Carta indiquent que la fréquence des tours baissiers parmi les entreprises américaines ayant réalisé un financement a frôlé les 20 %, tous tours confondus (et s’est établie à 27 % pour les tours de croissance ultérieure).
Lorsque l’on ventile les résultats selon le tour de financement, on trouve la plus forte concentration de tours baissiers parmi les financements de série C et de série D et suivantes en 2024, année où les entreprises qui avaient soit levé des fonds pendant le pic du marché en 2021-2022, soit réalisé des tours de financement relais au moyen de titres convertibles (à des conditions moins favorables), ont dû revoir leurs attentes en matière d’évaluation.
Montant total des investissements, selon le tour de financement (en millions $ US)
Le graphique qui suit indique le montant total des investissements (y compris les fonds remis à la clôture initiale et aux clôtures subséquentes dans le cadre d’une même opération, le cas échéant), exprimé en dollars américains, pour tous les financements répertoriés dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération, selon le tour de financement, soit un total de 11,4 milliards $ US pour la période de cinq ans couverte par le Rapport sur les éléments clés d’une opération.
Montant total des investissements, selon le tour de financement (en millions $ US), par année
Le graphique qui suit indique le montant total des investissements (y compris les fonds remis à la clôture initiale et aux clôtures subséquentes dans le cadre d’une même opération, le cas échéant), exprimé en dollars américains, selon le tour de financement, pour les financements réalisés de 2020 à 2024. Bien que le montant total investi en 2024 ait dépassé le capital investi en 2021 (le pic du marché), les données de 2024 incluent 30 opérations de plus que celles de 2021. À titre de comparaison, la taille moyenne des financements en 2021 (24,4 millions $) dépasse de 1 million $ celle des financements en 2024 (23,4 millions $). Les données rapportées par la CVCA soulignent que, dans l’ensemble, en 2024, les entreprises canadiennes n’ont levé que 51,2 % (7,9 milliards $) du montant qu’elles avaient levé en 2021 (15,4 milliards $); cependant, 2024 a réussi à dépasser 2023 de 10 % en termes de dollars investis dans les entreprises canadiennes. Les financements de série D et suivantes constituent clairement une catégorie particulière en 2024, année où un certain nombre de mégatransactions de croissance ultérieure ont eu pour effet d’augmenter sensiblement les investissements réalisés dans des entreprises à un stade ultérieur de croissance (1,813 milliard $). Au total, 13 mégatransactions (tour de financement de 50 millions $ et plus) sont répertoriées dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération de 2024; elles représentent environ 65,1 % du capital total investi en 2024.
Montant moyen et médian des investissements, selon le tour de financement (en millions $ US), par année
Comme l’indique le diagramme qui suit, en 2024, le montant moyen des investissements a dépassé les moyennes historiques en ce qui concerne les tours de financement d’amorçage (3,9 millions $), de série B (42,4 millions $) et de série D et suivantes (201,4 millions $), ce qui reflète la confiance dans l’innovation, pour ce qui est des tours de début de croissance, et la mise à l’échelle, pour ce qui est des tours de croissance ultérieure, en particulier dans les entreprises des secteurs de l’intelligence artificielle, de la santé et des sciences de la vie, et des technologies de l’information. En ce qui concerne les tours de financement de série D et suivantes, il convient de noter que la présence d’un certain nombre de financements de taille particulière a contribué à gonfler le montant moyen des investissements dans leurs cas. En termes de montant moyen des investissements, ce sont les tours de financement de série C qui ont affiché la plus forte baisse par rapport à 2023, soit 21,4 %.
*À l’exclusion des tours de financement d’extension dans le cas des entreprises ayant réalisé un tour de série C.
Si, à titre de comparaison, on examine les données publiées par Carta sur le montant médian des investissements selon le tour de financement, on constate que, comme le montre le tableau ci-dessous, le montant médian au Canada est inférieur à celui aux États-Unis pour tous les financements, sauf les financements de série B. Le montant moyen et le montant médian des financements de série B au Canada sont plus élevés que ceux des financements de série B aux États-Unis en raison d’un certain nombre de mégatransactions de série B (tours de 50 millions $ et plus) réalisées au Canada en 2024, la plus importante ayant été le tour de financement de série B encore inégalé de 200 millions $ de Waabi.
Lorsque l’on ventile les données par secteur, le montant médian des investissements dans les entreprises du secteur de l’intelligence artificielle a dépassé d’au moins 20 % (à chaque tour de financement) celui des investissements dans toutes les autres entreprises ayant réalisé un financement répertorié dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération en 2024, le delta le plus élevé se trouvant dans les entreprises ayant réalisé un financement de série B, où le montant médian des financements de série B réalisés par les entreprises du secteur de l’intelligence artificielle a dépassé celui de tous les autres de 350 %. Il importe de noter que le montant médian des financements d’amorçage des entreprises du secteur de la santé et des sciences de la vie a été inférieur de 46 % à celui de tous les autres financements d’amorçage répertoriés dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération en 2024.
Conversation avec Chris Arsenault (Inovia Capital)
Les clients d'Osler nous font part de leurs réussites.
En savoir plusMontant moyen et médian des évaluations de préfinancement, selon le tour de financement (en millions $ US)
Nouveauté pour 2024, le graphique qui suit indique le montant moyen et le montant médian des évaluations de préfinancement des entreprises ayant réalisé un tour de financement répertorié dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération. De manière générale, sauf en ce qui concerne les tours de série B, le montant médian des évaluations de préfinancement au Canada a été inférieur à celui des évaluations de préfinancement aux États-Unis selon des études américaines équivalentes (tour d’amorçage – 16,0 millions $; tour de série A – 43,4 millions $; tour de série B – 108,9 millions $; tour de série C – 222,3 millions $; tour de série D – 416,0 millions $).
Montant moyen et médian des évaluations post-financement, selon le tour de financement (en millions $ US)
Nouveauté pour 2024, le graphique qui suit indique le montant moyen et le montant médian des évaluations post-financement des entreprises ayant réalisé un financement répertorié dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération en 2024. À l’instar des évaluations de préfinancement, de manière générale, sauf en ce qui concerne les tours de série B (en raison de la présence d’un certain nombre de mégatransactions de série B d’une ampleur exceptionnelle en 2024), le montant médian des évaluations post-financement au Canada a été inférieur à celui des évaluations post-financement aux États-Unis (tour d’amorçage – 19,9 millions $; tour de série A – 58,9 millions $; tour de série B – 129,8 millions $; tour de série C – 250,3 millions $; tour de série D – 451,7 millions $).
Lorsque l’on ventile les données par secteur, le montant médian des évaluations post-financement des entreprises du secteur de l’intelligence artificielle a dépassé celui des entreprises de tous les autres secteurs, tous tours confondus en 2024. En outre, le delta a augmenté pour les tours de croissance ultérieure : le montant médian des évaluations post-financement des entreprises du secteur de l’intelligence artificielle ayant réalisé des tours de série C ou de série D a dépassé celui de « toutes les entreprises » ayant réalisé des tours de séries équivalentes de 233 % et de 489 %, respectivement.
Effet de dilution moyen et médian, selon le tour de financement
Nouveau pour 2024, le graphique qui suit indique l’effet de dilution moyen et l’effet de dilution médian subis par les entreprises ayant réalisé un financement répertorié dans le Rapport sur les éléments clés d’une opération en 2024. L’effet de dilution médian des tours d’amorçage ou de série A réalisés en 2024 au Canada correspond à l’effet anticipé aux États-Unis selon des études américaines équivalentes. Toutefois, en 2024, l’effet de dilution médian subi par les entreprises canadiennes ayant réalisé des tours de croissance ultérieure a été supérieur à celui subi par les entreprises américaines ayant réalisé de tels tours (il est à noter que l’effet de dilution moyen subi par les entreprises canadiennes ayant réalisé des tours de croissance ultérieure correspond étroitement à l’effet de dilution médian subi par les entreprises américaines ayant réalisé de tels tours, selon des études américaines : tour d’amorçage – 20 %; tour de série A – 20 %; tour de série B – 15 %; tour de série C – 11 %; tour de série D – 7,9 %).