Hôte
Justin D. Young
Associé, Sociétés émergentes et à forte croissance, Vancouver
Invitée
Erin Trapp
Associé chez Emmertech
Justin Young : Bonjour à tous. Je m’appelle Justin Young, associé au sein du groupe Sociétés émergentes et à forte croissance d’Osler et collaborateur du Rapport sur les éléments clés d’une opération.
Je suis très heureux d’accueillir aujourd’hui Erin Trapp. Erin est associée chez Emmertech, une importante société canadienne de capital de risque spécialisée dans les technologies agricoles et l’innovation agroalimentaire. Elle joue un rôle essentiel dans l’élaboration de la stratégie d’investissement de la société; elle siège au comité des investissements et travaille en étroite collaboration avec les sociétés du portefeuille sur la gouvernance, les activités financières et la croissance. Avant de travailler pour Emmertech, Erin était vice-présidente, produits et stratégie, à Gestion de placements TD et a occupé des postes de direction à Greystone Managed Investments avant que cette société soit acquise par TD. Elle est titulaire du titre de CFA. Erin supervise également la gestion des finances et de l’exploitation des fonds d’Emmertech.
Erin, je suis très heureux que vous soyez ici aujourd’hui. Pouvons-nous commencer par une brève description de ce que fait Emmertech et de ce dans quoi vous investissez?
Erin Trapp : Bien sûr, oui. Nous sommes un fonds axé sur l’agriculture qui investit dans les technologies agricoles et l’innovation agroalimentaire dans le monde entier. Notre objectif est donc d’investir dans les technologies les plus récentes afin de mettre au point des outils permettant aux agriculteurs de réduire les coûts et de stimuler la production. En réalité, nous concevons notre portefeuille en fonction de trois grandes catégories : les entreprises de robotique, les entreprises d’intrants de nouvelle génération et les entreprises de logiciels, le tout dans le but d’offrir aux agriculteurs et aux producteurs canadiens les technologies les plus efficaces qui contribueront à accroître le revenu agricole net au cours des décennies à venir.
Justin Young : Erin, parlez-moi un peu plus d’Emmertech et de vos objectifs pour 2025. Quelles sont vos priorités en termes d’investissements? Vous avez évidemment ces trois grandes catégories, mais les technologies agricoles et l’agroalimentaire sont des catégories très vastes. Comment voyez-vous l’évolution de vos priorités pour cette année?
Erin Trapp : Bien sûr. Oui, comme je l’ai dit, nous pensons au portefeuille et à toutes nos thèses d’investissement en fonction de ces trois grandes catégories. Les entreprises de robotique, dont l’objectif est de relever les défis en matière de main-d’œuvre pour les producteurs primaires dans tous les types d’agriculture. Les entreprises d’intrants de nouvelle génération, qui remplacent les produits chimiques synthétiques par des solutions biologiques afin de produire de meilleures cultures et d’améliorer la santé des sols. Enfin, la troisième catégorie est celle des entreprises de logiciels, qui ont pour but de fournir aux producteurs les données dont ils ont besoin pour prendre de meilleures décisions à l’égard des exploitations agricoles, et de favoriser la croissance du revenu agricole net. En 2025, nos plans d’investissement cadrent donc largement avec ces trois catégories, car nous pensons que ce sont les technologies qui auront le plus d’effet sur le secteur agricole canadien au cours des dix prochaines années et des décennies suivantes.
Justin Young : Oui, intéressant. Nous parlons de 2025, et je pense que, pour la plupart des gens, le début de l’année a été différent de ce que nous attendions tous dans le milieu du capital de risque et, d’une manière générale, à travers les lignes géopolitiques. Le climat géopolitique actuel a évidemment changé la façon dont les gens envisagent beaucoup de choses, y compris l’investissement au Canada, les solutions fabriquées au Canada et les entreprises technologiques canadiennes. Dans ce contexte, compte tenu de l’importance de l’agriculture pour notre pays, considérez-vous qu’il est plus important que jamais d’investir dans ces solutions canadiennes afin de mettre au point des outils qui aideront les agriculteurs canadiens à réduire les coûts et à stimuler la production?
Erin Trapp : Bien sûr, oui. Concernant votre commentaire sur le climat géopolitique, il y a certainement eu beaucoup de bruit ces derniers temps. En tant que fonds de capital de risque et gestionnaire d’investissements, nous avons la chance d’avoir une vision à long terme lorsque nous faisons des investissements. Nous pensons donc à l’avenir sur plus de dix ans et nous essayons, dans la mesure du possible, de ne pas nous laisser distraire par la volatilité du marché. Cependant, tout ce bruit dont vous parlez nous a rappelé à quel point le secteur agricole canadien est essentiel et à quel point nous avons, en tant que Canadiens et Canadiennes, et en tant que pays, le droit d’être gagnants dans ce secteur. Ainsi, en soutenant les innovations nationales et en ramenant au Canada des technologies de classe mondiale, nous pouvons mettre au point des outils qui aideront les agriculteurs canadiens à stimuler la production, à augmenter le revenu agricole net et à consolider la position du Canada en tant que leader mondial dans le secteur agricole. Notre groupe et Emmertech ont toujours été extrêmement optimistes à l’égard du secteur agricole canadien, de sorte que la situation mondiale, le climat géopolitique et la volatilité de tout, s’il en est, ont renforcé notre conviction dans ce secteur et nous procurent beaucoup d’optimisme par rapport à l’avenir. Nous pensons qu’il y a beaucoup d’occasions à saisir et que le moment est venu d’en tirer parti.
Justin Young : Oui, c’est une belle histoire et une belle approche. En ce qui concerne votre portefeuille actuel, je pense que la plupart de vos investissements ont été réalisés dans des entreprises technologiques canadiennes. Est-ce exact?
Erin Trapp : C’est exact. Oui. Nous avons investi dans dix entreprises de notre portefeuille de base, dont neuf sont établies au Canada et une en Australie. Cela correspond en quelque sorte à la partie de la thèse qui consiste à investir dans les meilleures solutions fabriquées au Canada, puis à trouver les meilleures solutions dans le monde et à les ramener au Canada pour aider à alimenter le secteur agricole canadien. C’est l’exemple de SwarmFarm Robotics, notre entreprise de robotique établie en Australie.
Justin Young : C’est formidable. C’est formidable qu’Emmertech se penche sur l’un des principaux secteurs d’activité du pays et se concentre vraiment sur l’innovation d’une manière qui peut avoir de réelles répercussions.